COM12.2 et COM13: Neurologie

COM12.2

Diagnostic clinique différentiel des douleurs d’épaule POST-AVC chez le patient hémiplégique

Auteur et affiliation :

Marion GUERY, 8 impasse de la Motte, 21490 Ruffey-lès-echirey, guery.marion@gmail.com

Introduction : Suite à un AVC, 25 à 50% des patients hémiplégiques souffrent de douleurs d’épaule. Encore mal comprises, ces douleurs ont des répercussions majeures sur le pronostic fonctionnel et la qualité de vie du patient. Aucune procédure d’évaluation standardisée n’existe pour guider la prise en charge des douleurs d’épaule post-AVC. En l’absence d’un diagnostic clinique de l’origine des douleurs, deux tiers de ces patients n’ont pas de traitement adapté, voire aucun traitement.

Objectif : Cette revue rassemble l’ensemble des éléments nécessaires à l’évaluation des douleurs d’épaule post-AVC dans l’objectif de proposer un outil de diagnostic et de bilan. Cet outil a été conçu pour faciliter le choix des techniques de rééducation les plus adaptées à chaque patient en pratique clinique.

Analyse/résultats : L’analyse de la littérature a permis de rassembler au sein d’une évaluation de 30 minutes des éléments précis pour aider au diagnostic et au traitement des douleurs d’épaule post-AVC. L’anamnèse et l’examen clinique nous permettent de distinguer les douleurs d’origine centrale des douleurs mécaniques et d’identifier les pathologies spécifiques comme le SDRC de type I et la capsulite rétractile. Au-delà du diagnostic différentiel, des facteurs de risques, des facteurs prédictifs, et des facteurs pronostiques de douleurs d’épaule post-AVC ont été mis en évidence. La dernière étape est d’identifier ce qui améliore les symptômes douloureux de chaque patient grâce à des techniques de modification des symptômes comme le SSMP (J.Lewis), ou le SSMP-N (M. Nadler).

Conclusion : Une évaluation individuelle et un raisonnement clinique approfondis conduisent à une rééducation adaptée. Chaque technique de rééducation doit être choisie avec soin, orientée par l’évaluation, et permettre de traiter chaque patient en fonction de l’origine de ses douleurs.

Mots clés : évaluation, diagnostic clinique, hémiplégique, AVC, douleur d’épaule

Déclaration d’intérêt : L’auteur déclare aucun conflit d’intérêt

COM13.3

Réalité virtuelle et rééducation motrice du membre supérieur après un accident vasculaire cérébral : une méta-analyse.

Auteur et affiliation :

Léa Frigo, MKDE, Orléans, leafrigo@hotmail.com

Objectif : Nous avons réalisé une méta-analyse afin d’évaluer la validité clinique de la réalité virtuelle dans la rééducation motrice du membre supérieur post-AVC. La réalité virtuelle créer un environnement simulé avec lequel le sujet peut interagir par différents moyens : toucher, vision, mouvement. Appliquée au domaine de la réhabilitation, l’interface de communication permet diverses actions motrices ciblées selon des objectifs personnalisés. Un certain nombre d’études cliniques récentes indiquent que l’utilisation répétée de la réalité virtuelle pourrait permettre un rétablissement neurologique et améliorer la fonction motrice.

Méthode : Les études ont été identifiées à l’aide des moteurs de recherche PubMed, PEDro et Cochrane. Cinq études utilisant la réalité virtuelle pour la rééducation et portant sur un total de 580 survivants après AVC répondaient aux critères d’inclusion et d’exclusion de la méta-analyse. L’amélioration motrice, quantifiée par l’évaluation du Fugl-Meyer pour le membre supérieur (FMA-UE) avant et après intervention, a été extraite de chaque étude.

Résultats : La rééducation avec réalité virtuelle a été associée à une différence moyenne normalisée de 3,79 (IC à 95 %, 0,853–6,730, p=0,011) dans les scores FMA-UE par rapport au groupe contrôle, ce qui est statistiquement significatif.

Discussion : Cette méta-analyse suggère que la réalité virtuelle pourrait être une intervention efficace dans la réadaptation du membre supérieur après un accident vasculaire cérébral.
Toutefois, d’autres études de plus grande taille sont nécessaires pour accroître la fiabilité de ces résultats.

Mots clés : réalité virtuelle, accident vasculaire cérébral, membre supérieur, physiothérapie, réadaptation motrice.

Déclaration d’intérêt : L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts.

Intérêt des serious games en auto-rééducation chez les patients post-AVC en phase chronique

Auteur et affiliation :

Marine Bercy, 4 avenue Alsace Lorraine à Rueil Malmaison 92500 Nanterre, marine.bercy@gmail.com

Introduction : Les serious games en auto-programme sont une thématique innovante et récente. Basés sur les nouvelles technologies, ils apparaissent comme une possibilité d’optimisation de prises en charge. Au travers de ce travail, il a été possible d’explorer leur intérêt chez les patients post-AVC en phase chronique.

Matériel et méthode : Dans un premier temps l’objectif était d’étudier l’efficacité de l’intervention au travers d’une revue systématique. La recherche s’est ensuite axée sur l’étude de l’applicabilité sous forme d’un questionnaire d’enquête s’intégrant dans une pratique quotidienne en masso-kinésithérapie.

Résultats : Les serious games sous forme d’auto-programme n’apparaissaient pas plus efficaces qu’une thérapeutique conventionnelle. Concernant les critères de jugement principaux, aucune différence statistiquement significative n’a été retrouvée, pour la fonction du membre supérieur ou pour l’équilibre et la marche. A partir d’un échantillon statistiquement représentatif de la population, les résultats du questionnaire ont montré que ce type de pratique pouvait être applicable. Son efficacité estimée, sa sûreté ainsi que sa délivrabilité, étaient autant de conditions qui semblaient en faveur de leur faisabilité.

Discussion : Au regard de l’intérêt grandissant autour de cette forme thérapeutique, il apparaît nécessaire que de nouvelles études de plus forte puissance soient réalisées. Cet outil reste cependant une possibilité dans l’arsenal thérapeutique du praticien. Son applicabilité possible laisse à penser qu’il serait envisageable de généraliser cette intervention après de plus amples investigations auprès des patients notamment. La nécessité d’investissement pour leur acquisition et les possibles risques restent encore à explorer afin de définir leur intérêt de santé publique.

Mots clés : AVC, Jeux sérieux, Autosoins, Efficacité, Applicabilité

Déclaration d’intérêt : L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts.

Effets de la course à pied sur la fatigue physique et mentale des personnes atteintes de la maladie de Parkinson : Une étude contrôlée randomisée en simple aveugle menée en cross-over

Auteur et affiliation :

Alix du Vignaux, Jérémy Dubois, Iris Marolleau, 33 rue Gaultier 92400 Courbevoie, alix.duvignaux@gmail.com

Résumé : La maladie de Parkinson idiopathique (MPI) est la 2ème pathologie neuro-dégénérative la plus importante chez les personnes âgées de plus de 65 ans (Ascherio, 2016) ; le nombre de cas pourrait doubler en 2030 (Dorsey, 2007). En plus des symptômes connus, plus d’un tiers des patients disent ressentir de la fatigue quotidiennement (Elbers, 2015). Elle est à la fois physique et mentale, pouvant même mener jusqu’à la dépression (HAS, 2016). Considérer cette fatigue et la prendre en charge de façon optimale est nécessaire. Aujourd’hui, la politique de santé prône la nécessité de l’activité physique, cela semble être l’une des possibilités pour pallier cette fatigue. Dans le cadre de ce mémoire, nous nous intéressons aux effets que peut avoir un protocole de course à pied sur les fatigues physique et mentale chez le patient atteint de MPI. Nous réalisons une étude interventionnelle contrôlée randomisée en simple aveugle menée en cross-over. Le protocole comprend deux groupes : l’un réalisant un protocole de course à pied associé à une rééducation dite « classique », l’autre uniquement cette rééducation « classique » à volume horaire équivalent. Nos critères de jugements sont : Fatigue Severity Scale, Test De Marche six minutes, Parkinson’s disease questionnaire 39. Nous nous attendons à ce que les scores de fatigue soient plus bas après le protocole pour le groupe intervention ainsi qu’un test de marche amélioré, ce qui signifierait une diminution de la fatigue physique et mentale chez le patient atteint de MPI, ainsi que l’amélioration de sa qualité de vie.

Mots clés : Activité aérobie; Course à pied; Fatigue physique et mentale; Maladie de Parkinson; Qualité de vie

Déclaration d’intérêt : L’auteur déclare n’avoir aucun conflit d’intérêts.

Effets à long terme des vibrations répétées du muscle gluteus medius sur l’asymétrie posturale et sur la marche après un AVC chronique : étude pilote

Auteur et affiliation :

Thomas Lucas, Karim Jamal, Manon Bessette, Stéphanie Leplaideur, Thibault Honoré, Simon Butet, Isabelle Bonan. Département de médecine physique et réadaptation, Centre Hospitalier Universitaire de Rennes 2 rue Henri Le Guilloux, 35033 Rennes, tlucas.mk@gmail.com

Introduction : Les asymétries posturales et troubles de la marche sont fréquents après un AVC et sont à l’origine de plus grands risques de chute. La vibration du moyen fessier pourrait corriger cette asymétrie, mais l’effet à long terme n’a pas encore été testé.

Objectif : Étudier les effets d’un programme de vibrations répétées du muscle gluteus medius (rGMV) sur l’asymétrie posturale et la marche chez des patients après un AVC en phase chronique.

Méthode : Huit patients ayant subi un AVC en phase chronique (âgés de 58.6 ans±8 et un délai d’AVC 4 ans±1) ont suivi un programme de 10 séances de GMV (30 minutes) durant un exercice de marche. Les paramètres de marche (phase d’appui(StP), phase d’oscillation(SwP), ratios de symétrie), paramètres de posturographie (pourcentage d’appui(WBA), surface, Xm, Ym), bilan d’équilibre (échelle d’équilibre de Berg(BBS), Timed Up and Go), et caractéristiques de l’hémiplégie (motricité, sensibilité, spasticité) ont été testés avec ANOVA à mesures répétées avec comme facteur le côté de la lésion et le temps (J0,J15,J21,J30,J60).

Résultats : Les résultats préliminaires n’ont montré aucune amélioration significative après l’intervention (J15) ni sur les paramètres de marche (Stp p = 0,54; SwP p = 0,54) ni sur les paramètres de la posturographie (WBA p = 0,74; Xm p = 0,74; Ym p = 0,28) en dehors de la surface (p = 0,05).

Discussion : Après l’intervention, une diminution de la surface a été constatée. Une possible fatigabilité à J15 et la taille du groupe pourraient expliquer l’absence d’amélioration significative des paramètres de marche et de posturographie.

Mots clés : AVC, posture, vibration, Moyen fessier

Déclaration d’intérêt : L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts.