MS9.1: Raisonnement clinique autour de la coiffe des rotateurs : intérêt et limite de la kinésithérapie

Auteur et affiliations :
Frédéric Srour, 148 rue de Charenton, 75012, Paris, fredsrour@hotmail.com

Résumé : Parmi les pathologies de l’épaule, celles qui concernent la coiffe des rotateurs représentent la majorité des consultations en médecine de ville, des interventions chirurgicales et des prises en charge en kinésithérapie.
La terminologie de « conflit-sous-acromial » qui a longtemps théorisé l’apparition de bursites, de tendinites et a justifié la dégradation progressive des tendons de la coiffe des rotateurs, ne semble plus éprouvée par les faits cliniques.
Le kinésithérapeute qui prend en charge un patient dont les symptômes ont été identifiés comme provenant de la coiffe des rotateurs tente de comprendre par son raisonnement clinique la genèse de l’apparition des douleurs et du handicap du patient. Il détermine si la kinésithérapie constitue une option thérapeutique et le cas échéant oriente son patient vers le professionnel de santé (médecin, chirurgien) le plus compétent. Son raisonnement clinique est basé sur un interrogatoire, l’examen clinique et éventuellement les informations que peuvent délivrer les examens d’imagerie.
Dans le cadre de son examen clinique, le kinésithérapeute réalise des tests orthopédiques et utilise des combinaisons de tests. Cet examen peut s’avérer insuffisant pour établir son plan de traitement et pour déterminer, dans les différentes situations cliniques que regroupent les pathologies de la coiffe des rotateurs et du « conflit sous-acromial » l’origine des symptômes du patient et les pistes d’amélioration. Il peut également utiliser une procédure de modification des symptômes simplifiée. Le raisonnement clinique en kinésithérapie est alors spécifique et ne constitue pas une répétition de l’examen médical puisque les traitements proposés par le médecin, le chirurgien et le kinésithérapeute sont différents.

Mots-clés : Épaule, coiffe des rotateurs, raisonnement clinique, tests orthopédiques
Déclaration d’intérêt : L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt financier ou moral lié à cette intervention.