DV6: La pratique de la masso-kinésithérapie en contexte particulier : milieu psychiatrique et carcéral

Auteur et affiliation :

Axelle MOLKRY, HUG – Hôpital de Psychiatrie de Belle-Idée Chemin du Petit-Bel-Air 2, 1226 Thônex, axelle.molkry@hcuge.ch

Résumé : Si les recommandations de la littérature confirment l’importance de l’approche bio-psycho-sociale en physiothérapie générale, qu’en est-il dans les milieux de soins particuliers tels qu’en psychiatrie et en prison ?

Au cours de sa vie, une personne sur quatre sera concernée par des troubles psychiques, ce qui place, selon l’OMS, les pathologies mentales parmi les principales causes de morbidité et d’incapacité dans le monde.

Concernant la population en milieu carcéral, l’Observatoire International des Prisons estime que 8 détenus sur 10 souffriraient d’au minimum un trouble psychiatrique, problématique qui s’ajoute à une surreprésentation de troubles addictifs, traumatiques et infectieux.

Or, les préjugés, la méconnaissance des soignants, mais aussi les difficultés de repérage des problématiques de santé somatique contribuent à un taux de mortalité des personnes vivant avec des maladies psychiques 3 à 5 fois supérieur à la population générale (OMS, 2015).

La physiothérapie en milieu carcéral et psychiatrique contribue à l’amélioration de la qualité de vie de patients en souffrance psychique grâce à une approche corporelle et éducative qui permet une action conjointe sur les symptômes somatiques et psychiatriques. En visant l’autonomisation fonctionnelle et sociale de ces individus hautement vulnérables, le physiothérapeute participe à leur réinsertion sociale, à moyen ou long terme.

En plus d’un travail permanent sur soi, la pratique dans ces milieux nécessite la connaissance et l’application de règles et principes éthiques reconnus, tels que les 7 principes fondamentaux de la médecine pénitentiaire, portés par la Déclaration de Genève et visant à offrir des soins de qualité aux détenus.

Mots-clés : Carcéral, psychiatrie, réhabilitation psychosociale

Déclaration d’intérêt : L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt financier ou moral lié à cette intervention.