Auteur et affiliation :

William PONCIN, Cliniques universitaires Saint-Luc, Avenue Hippocrate 10, 1200 Bruxelles, Belgique, william.poncin@uclouvain.be 

Résumé : Les techniques de désencombrement manuelles cherchent à produire une interaction gaz-liquide optimale à l’expiration afin de favoriser la migration des sécrétions bronchiques de la périphérie pulmonaire vers la bouche. Le débit à rechercher doit donc franchir le « seuil d’impédance » du mucus en dessous duquel il ne sera pas mobilisé. Dans la petite pédiatrie, parvenir à cet objectif est complexe en raison de la fermeture très précoce des bronches (compression dynamique facilitée par rapport au sujet adulte) lors des sollicitations manuelles de la mécanique respiratoire. La grande difficulté du désencombrement bronchique en pédiatrie réside donc dans la recherche incessante du juste dosage dans les mobilisations du système respiratoire du petit enfant, c’est-à-dire celui qui permettra de générer un débit efficace assurant une mobilisation des sécrétions sans entraîner une fermeture des voies aériennes. En effet, lorsque le tissu pulmonaire est immature, une sollicitation mécanique trop brusque peut entraîner un réel collapsus bronchique et donc une absence de débit ou de vitesse. En plus d’exclure le transfert d’énergie cinétique de l’air vers le mucus, les efforts générés ne seront pas récompensés. Les données physiologiques nous renseignent quant aux effets des volumes et débits sur les régions pulmonaires préférentiellement drainées lors des manœuvres de désencombrement.

Mots clés : Désencombrement bronchique, Manuel, Mécanique respiratoire

Déclaration d’intérêt : L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt financier ou moral lié à cette intervention.