COM4.1, COM13.3 et COM14.2: Musculo-squelettique

COM4.1

Effets des exercices de stabilisation scapulaire sur l’activité musculaire de l’épaule et de l’avant-bras chez le violoniste

Auteurs et affiliations : 

Céleste ROUSSEAU , Ju-Yang CHI , Bronwen J. ACKERMANN, 72 Great Crosshall Street L32AT Liverpool, United Kingdom, celesterousseau.kine@gmail.com

Résumé :

Introduction : Les troubles musculo-squelettiques liés à l’exécution musicale (TMEM) touchent jusqu’à des musiciens au cours de leur vie et particulièrement les violonistes en raison d’une position contraignante et d’une grande répétitivité. Le contrôle actif des omoplates est nécessaire au déroulement du geste instrumental  mais souvent défaillant chez le violoniste. Le but de cette étude est d’investiguer l’effet immédiat d’exercices de stabilisation scapulaire sur l’activation musculaire de l’épaule et de l’avant-bras au jeu.

Méthode : Six exercices de stabilisation scapulaire, spécifiques au geste (3 exercices) ou non (3 exercices) ont été enseignés aux 12 participants. L’activité musculaire scapulaire et de l’avant-bras a été analysée par EMG pendant les exercices et à leur influence au jeu. Le ressenti des sujets a également été recueilli.

Résultats : On constate une sollicitation musculaire importante des trapèzes moyens et inférieurs et du dentelé antérieur au cours des exercices, significativement plus importante pour les exercices bilatéraux spécifique et non spécifique. En dehors du trapèze inférieur droit, on ne constate aucune différence significative au jeu. Le ressenti des participants est en faveur d’un exercice spécifique et d’un exercice postural statique.

Conclusion : Des résultats encourageants en faveur des exercices spécifiques incitent à la réalisation de nouvelles études pour l’amélioration de la performance et la prévention des TMEM et notamment la mise en place d’un programme de renforcement musculaire des fixateurs scapulaires sur plusieurs semaines afin d’investiguer leur effet à plus long terme sur la performance musicale.

Mots-clés : violoniste, contrôle moteur, stabilisation scapulaire, performance musicale

Déclaration d’intérêt : L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt financier ou moral lié à cette intervention.

Modèle théorique décrivant les facteurs de risque de développement de troubles musculo-squelettiques liés à la pratique de la musique

Auteurs et affiliations : 

Céleste ROUSSEAU, Gabor BARTON, Peter GARDEN , Vasilios BALTZOPOULOS, 72 Great Crosshall Street L32AT Liverpool, United Kingdom, celesterousseau.kine@gmail.com

Résumé :

Introduction : Jouer d’un instrument de musique peut être à l’origine de troubles musculo-squelettiques liés à l’exécution musicale (TMEM) et de nombreux musiciens déclarent en souffrir au cours de leur carrière. Attendu que les facteurs de risque (FDR) de leur développement sont méconnus, le but de cette étude est de construire un modèle théorique listant l’ensemble de ces derniers.

Méthode : Le modèle initial à propos des FDR de développement des TMEM a été réalisé grâce à la littérature. Celui-ci a identifié 9 catégories de facteurs prédisposant le musicien. Puis, des interviews ont été conduites chez des musiciens du Royal Liverpool Philharmonic Orchestra (RLPO) (n=15) et des experts internationaux de la santé du musicien (n=9). La version finale de ce modèle a été adaptée en tenant compte de leurs réponses.

Résultats : 80% des musiciens du RLPO ont fait l’expérience de TMEM au moins une fois et selon eux, les principaux FDR liés au travail sont la charge de travail et la posture. Les experts, à qui la majorité des items et des catégories a semblé juste, ont ajouté des items intéressants qui devraient être pris en compte au cours d’un bilan chez le musicien et ont également aidé à en clarifier.

Conclusion : Un modèle théorique décrivant les FDR de développement de TMEM a été basé sur la littérature ainsi que sur les réponses d’experts et de musiciens eux-mêmes. Il donne de nombreuses perspectives tant en termes de bilan et de traitement mais également concernant la prévention des TMEM.

Mots-clés : Facteurs de risque de blessure, Musique, Performance musicale Santé du musicien, Troubles musculo-squelettiques

Déclaration d’intérêt : Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt financier ou moral lié à cette intervention.

COM13.3

Contribution à l’élaboration des normes de Double Inclinométrie (DI) dans l’étude de la mobilité lombaire en flexion.

Code formation : COM13

Auteurs et affiliations : 

ACHENNE Anaïs, DORBAN Gauthier, TUBEZ François, STAUDT Catherine, LEBLANC Vanessa, VAN BELLE Astrid, JACQUEMIN Denis
Laboratoire de Kinésithérapie, Département Paramédical, Haute École Robert Schuman de Libramont, 64 rue de la Cité, 6800 Libramont-Chevigny (Belgique), denis.jacquemin@hers.be 

Résumé :

Introduction : Parmi les outils d’évaluation de la mobilité lombaire, l’American Medical Association (AMA) recommande l’emploi de la double inclinométrie (DI). Cependant, plusieurs études montrent que les avis divergent au sujet des normes.

Objectif : Définir des normes pour le test de DI (version AMA) dans l’étude de la mobilité lombaire en flexion.

Méthodologie : 203 sujets sains (108 ♀ et 95 ♂) âgés de 18 à 65 ans, ont effectué, après un échauffement standardisé, trois flexions du tronc lors desquels les mesures de DI ont été prises. Les normes, pour chaque tranche d’âge, ont ensuite été calculées sur base de deux écarts-types soustraits de la moyenne des trois réalisations.

Résultats : Les mesures de mobilité pour la DI pour les tranches d’âge 18-25 ans ; 26-35 ans ; 36-45ans ; 46-55 ans et 56-65 ans sont respectivement de 54,19±8,54° ; 51,86±8,22° ; 54,06±9,13° ; 46,32±9,15° et 37,93±8,69°. Les normes sont donc respectivement de 37,10° ; 35,43° ; 35,81° ; 28,02° et 20,55°.

Conclusion : Diverses études ont soumis des valeurs de références pour le test de Double Inclinométrie, cependant celles-ci ne sont pas universelles et parfois peu fiables. Les valeurs normatives créées dans cette étude permettent d’ouvrir une nouvelle porte quant à l’interprétation des résultats du test de DI.

Mots-clés : Double Inclinométrie, mobilité lombaire, normes.

Déclaration d’intérêt : Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt financier ou moral lié à cette intervention.

A propos des palpations vertébrales : certitude absolue ou absolue incertitude.

Auteurs et affiliations : 

JACQUEMIN Denis, DEDRICH Noémie, ROMARY Coraline, DORBAN Gauthier, STAUDT Catherine, LEBLANC Vanessa, VAN BELLE Astrid, TUBEZ François
Laboratoire de Kinésithérapie, Département Paramédical, Haute École Robert Schuman de Libramont, 64 rue de la Cité, 6800 Libramont-Chevigny (Belgique), denis.jacquemin@hers.be 

Résumé : 

Introduction : La palpation osseuse est parfois un exercice délicat lors des bilans ou des traitements.

Objectifs : Étudier la fiabilité de certains repères anatomiques intervenant dans des tests d’évaluation de la mobilité lombaire en intra- et inter-observateurs.

Méthodologie : Trois observateurs ont effectué, chacun à leur tour, le repérage de différents processus épineux ainsi que des EIPS sur 30 sujets sains âgés entre 18 et 65 ans en décubitus ventral. Chaque observateur a, dans un premier temps, marqué les repères à T0 et T1, de manière indépendante et sans consigne particulière. Les différences entre T0 et T1 (intra-observateur) ont été mesurées et comparées ensuite entre les 3 thérapeutes (inter-observateurs).

Résultats : En intra-observateur, nous obtenons, pour C7, un coefficient de variation (CV) compris entre 81,7% et 88,7% et une différence maximale de 4,1 cm entre 2 palpations. Pour D12, un CV compris entre 66% et 104,6% avec une distance maximale de 6,5 cm. Pour les EIPS, le CV est compris entre 59,2% et 89,2% et un écart maximum de 4 cm. Concernant L3 un écart de 7,1 cm a été trouvé entre 2 palpations. En inter-observateurs, les CV pour C7 ; D12 et les EIPS sont, en moyenne, respectivement de 91,17% ; 67,87% et 56,17%. Les écarts maximaux sont, respectivement, de 5,3 cm ; 7,9 cm et 9 cm.

Conclusion : D’importants écarts de palpations se présentent dans cette étude. Ce qui remet en cause les palpations des thérapeutes notamment quant aux fiabilités des repères des tests de mobilité lombaire.

Mots clés : Fiabilité, Palpation, Reproductibilité

Déclaration d’intérêt : Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt financier ou moral lié à cette intervention.

Contribution à l’évaluation de la mobilité lombaire : Influence de l’âge, d’une population saine, sur deux tests cliniques.

Auteurs et affiliations : 

MARET Marion , DORBAN Gauthier , TUBEZ François, STAUDT Catherine, LEBLANC, Vanessa, VAN BELLE Astrid, JACQUEMIN Denis
Laboratoire de Kinésithérapie, Département Paramédical, Haute École Robert Schuman de Libramont, 64 rue de la Cité, 6800 Libramont-Chevigny (Belgique), denis.jacquemin@hers.be 

Résumé :

Introduction : Afin de pouvoir traiter un sujet, quel que soit son âge, atteint d’hypomobilité lombaire, il est important, afin d’apprécier cette mobilité, d’effectuer au préalable un bilan. Une partie de celui-ci se réfère, dans cette étude, aux tests de Schöber Modifié-Modifié (SchMM) ainsi que le test BotJa, qui est un nouveau test en cours de développement.

Objectif : L’intérêt de cette étude est d’observer l’évolution de la mobilité lombaire, et donc des normes de ces tests, en fonction de l’âge.

Méthodologie: Le test de Schober MM et le test BotJa (repère inférieur : EIPS ; repère supérieur 30% de la hauteur EIPS-C7) ont été réalisés, après un échauffement standardisé, sur 233 sujets sains répartis en cinq tranches d’âge allant de 18 à 64 ans.

Résultats : Pour le SchMM, l’allongement centimétrique varie de 6,47±1,12 cm pour la tranche 18-24 ans à 5,33±1,16 cm pour les 55-64 ans. Concernant le BotJa, pour les mêmes tranches d’âge, l’allongement passe de 6,54±1,28 cm à 5,44±1,18 cm. Les corrélations de Spearman entre les résultats au SchMM et l’âge des sujets ainsi que celles entre les résultats au BotJa et l’âge sont respectivement de -0,330 et -0,304.

Conclusion : L’âge est un facteur qui entraîne une diminution, statistiquement significative, de la mobilité lombaire et les normes des différents tests doivent en tenir compte.

Mots-clés : Âge, Mobilité lombaire, Schöber Modifié-Modifié

Déclaration d’intérêt : Les auteurs déclarent n’avoir aucun lien d’intérêt financier ou moral lié à cette intervention.

COM14.2

Du laboratoire au terrain : méthode de mesure du valgus dynamique du genou dans l’évaluation des facteurs de risque de lésion du LCA.

Code formation : COM14

Auteur et affiliation : 

Guillaume NERON, guillaume-neron@hotmail.fr

Résumé :

Introduction : La rupture du ligament croisé antérieur (LCA) représente une pathologie prépondérante dans les sports de pivots. Parmi les facteurs de risque, le contrôle du valgus dynamique (VD) semble être un des principaux paramètres dont l’altération conduit à des lésions du LCA.

Objectif : L’objectif de ce travail est de discuter des différentes méthodes d’évaluation du valgus dynamique en pratique courante ainsi que de la pertinence de la mesure.

Méthode : Présentation de deux études pilotes menées en partenariat avec le laboratoire inter-universitaire de biologie de la motricité concernant l’étude du VD. La première permet d’aborder la méthode de calcul du valgus dynamique offrant le rapport fiabilité/facilité le plus favorable ainsi que la précision de la mesure. La seconde permet de discuter la pertinence de la mesure en comparant des mesures réalisées en condition de laboratoire et des mesures faites proches des conditions de jeu.

Résultats : Le VD semble corrélé au gold standard clinique d’évaluation des facteurs de risque de lésion du LCA (r=-0.37 ; p=0.03) notamment chez les femmes (r=-0.61 ; p=0.034). Le VD moyen calculé est supérieur en conditions de jeu (p<0.001 ; d=1.2) par rapport à la mesure effectuée en laboratoire.

Discussion/conclusion : Le VD est un outil objectif d’évaluation du genou facilement accessible en pratique courante. Cependant, la mesure classique ne permet pas de retrouver les amplitudes atteintes en condition de jeu. De nouvelles études plus proches des conditions de jeu sembleraient nécessaires afin d’améliorer la pertinence de cette mesure.

Mots clés : Ligament croisé, Sport, Traumatologie

Déclaration d’intérêt : L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt financier ou moral lié à cette intervention.

Caractérisation des coordinations musculaires entre les ischios jambiers et le gluteus maximus : du sportif sain au sportif blessé.

Code formation : COM14

Auteur et affiliation : 

Antoine Vergne, 20 rue de la forge 44690 Château Thebaud, vergne.antoine2@gmail.com

Résumé :

Introduction : La blessure des ischio-jambiers est un des enjeux de la performance dans les sports impliquant le sprint. Parmi les facteurs de risque, la distribution des activations entre le groupe musculaire des ischio-jambiers et celui des fessiers (i.e., gluteus maximus) pourrait avoir une relation avec les contraintes appliquées aux ischio-jambiers. Méthode. Nous avons mesuré cette coordination sur 18 participants dont 5 avec un antécédent de blessure lors d’une extension de hanche excentrique isocinetique à 20% et 50% de la contraction maximale volontaire (CMV). Les signaux EMG ont été normalisé en fonction des résultats obtenus au cours de 6 épreuves de contractions préalables.

Résultats : Nous avons observé une importante variabilité inter-individuelle des coordinations (11,6 < CV% < 58,2) notamment à 50% de CMV. L’activation du gluteus maximus ne semblait pas influencer l’activation d’un des chefs des ischio-jambiers (p > 0,05). Les participants sont parvenus consciemment à augmenter significativement l’activation du gluteus maximus au cours d’une seconde session (p <0,05). Nous n’avons pas observé de différence significative entre les participants « sains » et ceux « blessés », ni pour les forces maximales ni pour les coordinations musculaires (p > 0,07).

Analyse et Discussion : Des travaux ultérieurs sont nécessaires afin de confirmer l’avantage d’une augmentation de l’activation du gluteus maximus sur la prévention du risque de blessure des ischio- jambiers. La protection présumée de la blessure par l’activation du gluteus maximus, pourrait diminuer l’index de stress appliqués aux faisceaux musculaires des ischio-jambiers résultant de l’activation du muscle et de la déformation de ses fibres (3).

Mots clés : Blessure, Coordination, Gluteus maximus, Ischio-jambiers, Sport

Déclaration d’intérêt : L’auteur ne déclare aucun conflit d’intérêt.