NM1: Plasticité corticale et spinale induite par imagerie mentale : comment intégrer ces connaissances à une pratique clinique ?

Auteur et affiliation : Sidney Grosprêtre, Laboratoire C3S – Culture, Sport, Santé, Société, UPFR Sports, Université Bourgogne-Franche-Comté, 31 rue de l’Epitaphe 25000 Besançon, France, sidney.grospretre@univ-fcomte.fr

Résumé : L’imagerie mentale et, plus précisément, l’imagerie motrice (IM) sont le fait d’imaginer une action sans la production réelle de cette action. Parmi les différents types d’IM, l’imagerie kinesthésique y associe la reproduction mentale des sensations normalement produites par le mouvement en question. Utilisée de manière chronique, ce type d’IM a été montré comme efficace pour améliorer les capacités motrices chez des sujets sains, sportifs ou pathologiques. Les mécanismes nerveux qui sous-tendent une augmentation des performances suivant un tel entraînement sont de plus en plus étudiés dans la littérature scientifique. Il a été démontré que l’IM et l’exécution réelle du mouvement partageaient un grand nombre d’aires cérébrales, principalement les aires motrices. Plus récemment, il a été montré que l’entraînement par IM induisait également une plasticité des réseaux médullaires. Ainsi, l’activation nerveuse pendant l’IM est relativement étendue sur le trajet cerveau-muscle. Une telle activation des circuits normalement dédiés à la commande volontaire du mouvement a des conséquences très pratiques. En effet, la sollicitation de ce réseau nerveux permet une plasticité corticale et spinale qui, in fine, affecte positivement l’efficacité de notre système neuromusculaire. L’augmentation des performances motrices après rééducation ou entraînement n’est en effet pas uniquement sous-tendue par des modifications structurelles (comme la masse musculaire ou la raideur tendineuse) mais également par des facteurs nerveux. Ainsi, l’IM représente une modalité de travail intéressante car facile à implémenter, peu coûteuse et sans risques. Cette méthode a toutefois, comme toutes les méthodes dites ‘physiques’, sa propre posologie pour maximiser ses effets.

Mots-clés : Imagerie Mentale, Imagerie Motrice, entraînement mental, plasticité nerveuse, activité réflexe, électromyographie.

Déclaration d’intérêt : L’intervenant déclare n’avoir aucuns conflits d’intérêt.